Dans la dernière partie de ce livre, Smith distingue plusieurs systèmes philosophiques qui définissent la vertu et par quel moyen on approuve un comportement vertueux. Smith se veut plus proche de cette dernière réponse qui était défendue entre autres et à des degrés divers par Hutcheson, le professeur de Smith souvenez-vous et David Hume, respectueusement, célèbre philosophe empiriste et ami de Smith. Et le concept fondamental de cette théorie est la sympathie.
La sympathie est neutre. Deuxièmement, la sympathie a un rôle moral. Il a observé de nombreuses situations, des acteurs, des spectateurs, leurs jugements, leurs approbations ou leurs désapprobations face à des situations courantes et répétées. Toutes ses expériences sociales et émotionnelles vont forger dans la conscience ce que Smith appelle le spectateur impartial.
Il est alors une figuration du devoir moral produit par le social. La morale est bien présente dans la sphère économique puisque la tromperie est désavouée. Il y a donc un jeu de sympathie continuel entre soi et autrui. La seconde occurrence se trouve dans la Théorie des sentiments moraux est illustre le fait que les riches qui désirent le luxe font travailler les pauvres. On retrouve presque Mandeville ici. La troisième et dernière occurrence et peut être la plus connue prend place au chapitre 2 du livre IV de la Richesse des nations.
Le gouvernement doit alors intervenir pour instruire la jeunesse mais aussi les personnes de tout âge. Voilà pour cette longue vidéo sur un philosophe bien plus intéressant que sa version caricaturée. Faisons une petite expérience de pensée pour commencer. Que faites-vous? Plaisir et peine, comme le dit si bien Bentham, doivent conduire nos actions. Il faut agir pour maximiser le plaisir et minimiser la peine. Pour Bentham, le bonheur résulte du calcul entre la quantité de plaisir et la quantité de peine, plus la peine est faible et le plaisir fort, et plus il y a de bonheur.
Pour ce faire, le législateur doit savoir comment calculer au mieux le bonheur du plus grand nombre. Ce calcul implique de connaitre ce qui provoque les plaisirs et les douleurs.
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On peut alors dégager des plaisirs et des douleurs simples ou complexes. Pour Bentham, les sanctions physiques, morales et religieuses doivent être évacuées au profit de la sanction politique et donc légale. Le législateur intervient dans la distribution des châtiments et donc des peines infligées en cas de crimes et délits. Dans cette perspective, les crimes ne sont pas mauvais en soi, ils sont simplement des torts causés à la société.
La punition doit donc être proportionnelle au dommage causé par la victime et la société, mais surtout elle doit être efficace dans ses conséquences. Les représentants doivent être toutefois ceux qui proposent les solutions les plus optimales pour gérer le bonheur global.
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Cette conception nuance grandement la conception unilatérale du plaisir de Bentham pour laquelle tous les plaisirs se valent. Les plaisirs vulgaires ne peuvent faire le poids face à des plaisirs intellectuels et plus dignes. La liberté assurée à tous doit permettre à chacun de développer son individualité selon ses propres motivations et sa conception du bonheur. Moore pense que les motifs de nos actions, ce qui nous pousse à agir, ne peuvent reposer sur des valeurs isolées, comme celle du plaisir.
Or comme le note Moore bon est indéfinissable en soi, sa définition ne peut être circulaire, ce qui est bon est ce qui est bon. On entre ici dans des considérations de philosophie morale complexes et qui nous éloigne du politique.
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Bentham Jeremy, Introduction aux principes de la morale et de la législation , Paris, Vrin. Le sujet est toujours dissocié de son objet. La théorie est dissociée de la pratique, la théorie est dissociée de la critique. Pour la théorie traditionnelle, tout est à abstraire de son contexte sociale et historique. Dans cet ouvrage paru en , les auteurs font un constat intellectuel très amer. La raison, dans son développement, ne fait au final que retourner vers le mythe.
La raison mythifiée transforme les marchandises du monde moderne en fétiche, elle chosifie les êtres humains qui les produisent en de simples outils. La société moderne considère les Juifs du côté du libéralisme comme une minorité religieuse et du côté des fascistes comme un principe négatif absolu. Pour Adorno et Horkheimer, les antisémites accusent les Juifs de leurs propres méfaits. Ces thèses aboutiront au début des années 90 à une théorisation de la démocratie délibérative étudiée dans le 5 ème épisode de Politikon. Le thème de la reconnaissance fait surtout référence à la reconnaissance des identités culturelles et possède un lien fort avec le multiculturalisme.
Mais on y reviendra! Pour se nourrir, se divertir, se vêtir? Les frontières entre la philosophie morale et la philosophie politique ne sont en fait pas particulièrement étanches. Nos jugements moraux forment ainsi souvent la base de nos convictions politiques. Puis surgit la douleur. Encore faut-il être convaincu que certains animaux soient capables de la ressentir? Maximiser le plaisir et minimiser la douleur donc. Au début de La libération animale , Singer veut montrer que la distinction entre les êtres humains en raison de leur sexe ou de leur couleur de peau est aussi absurde que discriminer les êtres vivants en raison de leur appartenance à une espèce donnée.
Les êtres vivants capables de ressentir du plaisir et de la douleur sont des êtres sensibles envers lesquels il est moralement condamnable de faire subir des dommages. Les êtres humains et les animaux sensibles ont des intérêts communs qui doivent être pris en compte. En bon utilitariste, Singer pense que nos actions sont moralement acceptables si leurs conséquences ne nuisent pas aux intérêts des êtres vivants sensibles. Ce jugement moral serait selon Singer un jugement spéciste. Pour lui, seule la considération morale et égale des intérêts suffit. Si la souffrance est un critère nécessaire à prendre en compte, est-il le seul?
Pour le professeur de droit Gary Francione, le critère de la souffrance soutenu notamment par Singer suffit pour penser des droits pour les animaux. Une justification contractualiste utilisée en philosophie politique peut aussi servir à défendre un droit élargi des animaux. Allez-y faire un tour pour mieux comprendre la position de Rowlands du coup!
Dans la position originelle, on ne peut pas savoir si on aura cette rationalité ou non, il faut donc étendre les principes de justice aux êtres vivants non rationnels, et donc aux animaux non humains. Voici donc les animaux non humains véritablement introduit dans les théories politiques des humains.
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Et si on introduisait les animaux dans la cité, et si on les faisait citoyen à part entière. Autrement dit, Donalson et Kymlicka accorde aux animaux domestiques une souveraineté politique égale à celle des humains qui permet de prendre la complexité des relations qui les unissent.
Cela implique que je puisse interagir avec mon chat pour satisfaire au mieux ce qui semble être son intérêt. Kymlicka et Donalson font le parallèle avec la prise en compte des intérêts des handicapés mentaux lourds qui implique une communication et une relation spécifique. Les relations politiques avec les animaux peuvent donc être pensée comme étant avantages pour à la fois pour ces derniers mais aussi pour les humains. Je vous laisse à présent débattre si vous le souhaitez dans les commentaires, dites-moi quelles positions vous semble la plus juste selon vous si ça vous dit!
Et bien-sûr, abonnez-vous et activez la fameuse cloche pour ne rater aucun des prochains épisodes! Et parce que les livres, ça peut finir par couter cher, vous pouvez me faire un don sur tipeee! En attendant la prochaine vidéo, portez vous et les animaux que vous cotoyez aussi, et à la prochaine!
(Re)penser les fondements de l’écologie politique (Épisode 5)
Pelluchon Corine, Manifeste animaliste. Politiser la cause animale , Paris, Alma éditeur, Max Stirner était un philosophe allemand, membres éminents des jeunes hégéliens, parmi lesquels on pouvait compter Karl Marx ou encore Ludwig Feuerbach. Tout le reste du livre, réputé pour être assez, comment dire, bordélique, tient en plusieurs variations du ce thème. Le livre est composé de deux parties.
Stirner entend désacraliser toutes les causes et idéologies même celles qui apparaissent comme les plus progressistes. Première diffusion : avril Première diffusion : 15 avril Émission Web de Histony. Première diffusion : 15 octobre Mini-série et documentaire.